Une Touche d'Optimisme

En avant pour demain

Je me souviens du temps où nous étions chanteurs

Une main sur le cœur et le cœur dans le vent

On récitait en chœur tous les plus beaux poèmes

Et on chantait par cœur des chansons de bohème

Et on traînait dans les rues, souvent jusqu'au matin

Souvent on avait bu, souvent on avait faim

Et le regard moqueur des gens souvent envieux

N'enl'vait rien au bonheur d'être là tous les deux

Je me souviens du temps où nous étions heureux

On pleurait si peu, oui pas comme maintenant

On profitait bien sûr des rayons du soleil

Notre ciel était azur, notre regard arc-en-ciel

Et on tenait dans nos mains l'envie d’aller plus loin

Sac à dos à l’épaule, en avant pour demain,

Et nous n'avions pas peur et nous étions artistes

Saltimbanques ou voleurs, danseurs, équilibristes

Mais mes souv'nirs me font vraiment trop mal

Car ils sont bien plus gais que mon triste moral

Oui le regard des gens a fini par me tuer

Marginal il est vrai, ça n'rassure qu'à moitié

Alors j'ai laissé tomber l'art, les femmes et le vin

Mon regard s'est éteint, mes mains se sont fanées,

J'suis dev'nu un mec bien avec un vrai métier

On m'regarde plus en coin, je suis considéré

Mais il n'empêche quand même qu'au moment de dormir

Je sens en moi frémir mes démons intérieurs

Vagabonds et fakirs, magiciens et jongleurs

Viennent supplier mon cœur, de les laisser sortir

Alors je me rendors ravalant mes sanglots

Me souvenant du temps où j'étais moi même

Incompris, insouciant mais où j'étais heureux

Alors je me rendors d'la buée dans les yeux

Alors je me rendors d'la buée dans les yeux...

Issue de l'album

En avant pour demain