Une Touche d'Optimisme

Et je meurs chaque jour

Il y’en a qui ont trop bu et qui boiront encore

Il y’en a des perdus, dans le mauvais décor

Accoudés au comptoir, contant leurs désespoirs

Il y’en a trop déçus pour pouvoir s’émouvoir.

Et je meurs chaque jour de la mort des autres

Il y’en a trop âgés qu’on a laissés tomber

Des qui tremblent, des qui puent, qu’on a abandonnés

Des qui n’se souviennent plus, du fond de leur mouroir

Il y’en a trop âgés qu’on guide à l’abattoir.

Et je meurs chaque jour de la mort des autres

Il y’en a sans abri, abimés par la vie

Qui tabassent leur chien dès que leur prend l’envie

Il y’en a qui trop jeunes n’ont déjà plus d’avenir

Car leurs malheurs d’enfants n’leur ont appris qu’à fuir

Il y’en a des malades, des enfants de cinq ans

Condamnés à mourir, même s’ils serrent les dents

Courageux mais vaincus, la mort les frappera

Sans qu’on n’sache pourquoi ces enfants et pas moi

Et je meurs chaque jour de la mort des autres (bis)

Il y’en a des si belles qui nous cachent leurs bleus

Une mauvaise rencontre, elles qui étaient fleurs bleues

Reviennent les pieds sur terre à coup de ceinturon

N’osant pas s’échapper de leurs tristes prisons

Il y’en a des pendus qui ont préféré partir

Plutôt que de laisser la vie les détruire

Malheureux comme les pierres, ils ne reviendront pas

Et j’essaye de comprendre pourquoi eux et pas moi

Et je meurs chaque jour de la mort des autres (ter)

Issue de l'album

En avant pour demain