Une Touche d'Optimisme

40 ans qui arrivent

On voulait la mer, les vagues et les voiliers,

Les tempêtes et les naufrages, les alizés.

40 ans qui arrivent, on n’est même pas marins,

On n’a pas quitté la rive de notre destin.

Certains ont de l’argent mais plus aucun rêve,

D’autres ont eu des enfants et les élèvent,

Mais aucun d’nous n’est pirate en Casamance,

On a tous trahi le pacte de notre enfance.

Les îles perdues sont perdues à tout jamais,

Les trésors ont disparu de nos pensées.

Si la jeunesse est un voyage, il est fini,

Le terminus de l’âge nous a englouti.

On voulait la mer, les vagues et les voiliers,

Les tempêtes et les naufrages, les alizés.

40 ans qui arrivent, on n’est même pas marins,

On n’a pas quitté la rive de notre destin.

Bien au sec, bien à l’abri, on est adultes

Et vogue la monotonie qui en résulte.

Fini les nuits de pleine lune à souquer ferme,

Les aventures de Neptune sont à leur terme.

Alors on se console en se disant

Qu’on arrête la course folle de nos 20 ans,

Qu’il n’y a pas de place aux rêves quand on est grand,

Qu’il faut savoir faire la grève des sentiments.

Mais… On voulait la mer, les vagues et les voiliers,

Les tempêtes et les naufrages, les alizés.

40 ans qui arrivent, on n’est même pas marins,

On n’a pas quitté la rive de notre destin.

Je n’sais pas si je serai un jour corsaire

Mais j’ai peur d’abandonner mes rêves d’hier.

Laissez-moi donc chanter la mer un court instant,

Laissez-moi donc rester enfant de temps en temps.

On voulait la mer, les vagues et les voiliers,

Les tempêtes et les naufrages, les alizés.

40 ans qui arrivent, on n’est même pas marins,

On n’a pas quitté la rive de notre destin.

On voulait la mer, les vagues et les voiliers,

Les tempêtes et les naufrages, les alizés.

40 ans qui arrivent, on n’est même pas marins,

On n’a pas quitté la rive de notre destin.

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