Une Touche d'Optimisme

L’innocence

À chaque chanson qu’on censure,

À chaque mot que l’on rature,

C’est l’innocence qu’on assassine.

À chaque personne sans toit,

Qui meurt de faim, qui meurt de froid,

C’est l’innocence qu’on assassine.

À chaque juste condamné,

À chaque résistant brisé,

C’est l’innocence qu’on assassine.

À chaque père qui bat son fils,

À chaque coup, chaque sévices,

C’est l’innocence qu’on assassine.

À chaque migrant qu’on refoule,

Qui se fait dévorer par la houle,

C’est l’innocence qu’on assassine.

À chaque femme tombée au sol,

À chaque claque, à chaque viol,

C’est l’innocence qu’on assassine.

À chaque soldat mort au combat,

Pour une lutte qu’il ne choisit pas,

C’est l’innocence qu’on assassine.

À chaque vieux qu’on abandonne,

Qui ne reverra plus personne,

C’est l’innocence qu’on assassine.

À chaque messie sur la Croix,

À chaque enfant qu’on ne croit pas,

C’est l’innocence qu’on assassine.

À chaque chanson qu’on écrit,

À chaque mot que l’on se dit,

C’est l’innocence qui renaît.

À chaque pièce dans un gobelet,

À chaque sourire échangé,

C’est l’innocence qui renaît.

À chaque coupable détenu,

À chaque victime reconnue,

C’est l’innocence qui renaît.

À chaque fils qui pardonne,

Et dont la paix en lui rayonne,

C’est l’innocence qui renaît.

À chaque migrant accueilli,

À qui on a sauvé la vie,

C’est l’innocence qui renaît.

À chaque femme protégée,

À chaque drame évité,

C’est l’innocence qui renaît.

À chaque soldat qui renonce,

À chaque fin de guerre qui s’annonce,

C’est l’innocence qui renaît.

À chaque vieux qu’on appelle « papa »,

Et qu’on sert fort dans ses bras,

C’est l’innocence qui renaît.

À chaque jour, à chaque seconde,

À chaque enfant qui vient au monde,

C’est l’innocence qui renaît.

Issue de l'album

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