Une Touche d'Optimisme

Je n'aurai jamais de succès

Moi qui rêvais de l’Olympia

Et d’une carrière tonitruante,

Je ne sais plus pourquoi je chante,

Sur scène, je ne suis plus chez moi.

Si vous saviez comme j’ai mal

De ce public qui m’ignore,

Cette symbolique mise à mort

Qui me rend tristement banal.

À chaque année passée,

Je vois la vérité

Toujours d’un peu plus près :

Je n’aurai jamais de succès.

J’ai toujours cru au fond de moi

Que j’avais quelque chose de spécial

Qui me ferait remplir les salles

Par des gens amoureux d’ma voix.

Si vous pouviez voir ma tristesse

Les soirs de salle à moitié vide,

À quel point j’en ai mal au bide,

Vous comprendriez ma détresse.

À chaque année passée,

Je vois la vérité

Toujours d’un peu plus près :

Je n’aurai jamais de succès.

Il est venu le temps, je pense,

De ne plus m’accrocher au rêve

De voir le public qui se lève

Quand une de mes chansons commence.

Elle est passée, la chance infime

De voir la foule scander mon nom,

Pleurer de joie sous l’ovation

D’une salle qui me tient en estime.

À chaque année passée,

Je vois la vérité

Toujours d’un peu plus près :

Je n’aurai jamais de succès.

C’est p’t-être injuste, peut-être pas,

Toujours est-il que c’est ainsi.

J’y ai tant cru, mais c’est fini,

Je n’donnerai plus d’la voix !

Je vivrai dans l’anonymat,

Je n’aurai pas de soirée folle,

Je ne serai pas une idole

De celles qui font les Olympia.

À chaque année passée,

Je vois la vérité

Toujours d’un peu plus près :

Je n’aurai jamais de succès !

Issue de l'album

D'aussi loin que je me souvienne...