Une Touche d'Optimisme

Le oud de mon père

C’est en Espagne que les guitares s’affranchissent de la dictature

La movida comme art de vivre, la musique comme un étendard

Le flamenco chante la peine, les pauvres gens à la vie dure

Mais c’est aussi l’envie de croire en une vie un peu moins noire

C’est au Portugal que les femmes chantent le fado le cœur serré

Des histoires de marins noyés par le chagrin d’amours foutues

Toute une vie en chanson, pour s’donner l’courage d’avancer

Malgré la tristesse de la mort, malgré tous les maris perdus

Refrain :

Et j’entends le oud de mon père

Du haut de ses collines berbères

La musique n’a pas de frontière

Tant qu’elle se joue avec le cœur

Et j’entends le oud de mon père

Tizi-Ouzou et tout s’éclaire

La musique n’a pas de frontière

C’est un passeport vers le bonheur

Et c’est bien aux Etats-Unis qu’les esclaves chantent malgré leur sort

La ségrégation et les viols, les lynchages de pauvres innocents

Le blues nous raconte cette histoire, pour ne pas oublier les morts

Les affranchis le chantent encore, le peuple noir est bien vivant

Et c’est en Irlande du nord qu’on entend si fort les violons

Et on les entend de si loin, qu’ils font taire les canons

Que les "protest song" fleurissent à Belfast comme à Dublin

Et catholiques et protestants feront la paix, j’en suis certain

Refrain

En Kabylie, depuis toujours, les hommes sont des insoumis

Et aux sons des chansons d’Idir, c’est l’exil qui nous est conté

Partir pour un ailleurs meilleur, comme beaucoup d’entre nous l’ont fait

Une valise dans une main et sur les lèvres un chant joli

Refrain

Issue de l'album

Le dernier des grands rois