Une Touche d'Optimisme

C'est dans cette rue du centre-ville

Dès le début de la journée

Que les badauds endimanchés

Passent devant eux, l'air dédaigneux.

Sans un sourire à leur égard,

On lit l'dédain dans leurs regards

Ce qui compte c'est leur chiffre d'affaire,

Des autres, ils n'en ont rien à faire.

Et pour le reste, ils n'ont pas l'temps

Mais est-ce vraiment là l'important ?

Croisant leurs regards, ils comprennent que pas grand-chose peut leur suffire

Ils ont choisi la liberté, les beaux amoureux du pavé, les beaux amoureux du pavé

Et sous ce porche, bien abrités,

Ils tendent la main vers les passants

Qui préfèrent les éviter

De peur de se faire agresser.

Ils font semblant de n'pas les voir,

Volontair'ment ils les ignorent

Pour eux l'important c'est d'ach'ter

Cela leur permet d'exister.

C'est dépenser qui les enivrent

Est-ce là la seule façon de vivre ?

Ils voient ces âmes prisonnières et ont quitté la fourmilière.

Ils font de la rue leur foyer, mes beaux amoureux du pavé, mes beaux amoureux du pavé.

C'est assis sur leur bout d'carton

Que toute la nuit ils vont attendre

De voir passer l'accordéon

Le seul qui pourra les comprendre

Un instant de complicité

Avec personne pour les juger

Plus de regard qui les méprisent

Enfin ils peuvent lâcher prise.

Un peu d'amour à partager,

Est-ce vraiment si compliqué ?

Ils passent leur vie à observer sur les rives de la société,

Ils comprennent leur liberté, nos beaux amoureux du pavé, nos beaux amoureux du pavé.