Dans les bars de la ville
À un gramme du bonheur dans les bars de la ville
Y'a des hommes qui parlent fort avec des voix viriles
Ils racontent des histoires sur les femmes et la vie
Où le sexe en patron est le premier servi
Leurs mains sur le comptoir agitent les bouteilles
Composant un ballet de mille et une merveilles
Où les éclats de rires côtoient les engueulades
Où les rots gras et forts sont de bons camarades
À deux grammes du bonheur dans les bars de la ville
Y'a des hommes qui crient fort avec des airs tranquilles
Ils sont beaux, ils sont fous, ils sont pleins de tendresse
Pour les filles d'à coté dont ils matent les fesses
Ils titubent à moitié pour ces beautés d'un soir
Qu'ils draguent avec talent, dans les yeux, plein d'espoir
Alors ils se lèvent et chahutent le piano
Qui entraîne la salle à danser un tango
À trois grammes du bonheur dans les bars de la ville
Y'a des hommes qui chantent fort avec des voix meurtries
Leur gueule en étendard, crachant leur désespoir
Pour une blonde amourette aux parfums dérisoires
Alors ils en ouvrent une à la santé de l'autre
Buvant le verre bien haut à cette fieffée salope
Qui est partie loin d'ici, fatiguée qu'elle était,
De voir son homme se saouler pour lui dire qu'il l'aimait
Alors ils chantent fort, à tous les hommes blessés
Aux amours déchaînées et aux bouteilles vidées
À ceux qui ont pleuré pour ces femmes terribles
De celles qui sont trop belles que ça en est pénible
Alors ils chantent très fort jusqu'à en perdre haleine
Se cassant le coeur devant toutes ces peines
Aux putains que l'on baise un jour de grand chagrin
Puis qu'on vomit après, dès que vient le matin
Puis à quatre grammes du bonheur dans les bras de la ville
Y'a des hommes qui pleurent de leurs sanglots fragiles
Ils pleurent d'avoir trop bu, ils pleurent d'avoir perdu
Le peu qui leur restait, le peu de leur vertu
Et ils jurent que demain en bons hommes avisés
Et ayant retrouvé toute leur dignité
Ils laisseront les bouteilles aux autres malheureux
Sachant bien qu'au fond d'eux ils n'quitteront pas des yeux
Ces diablesses de cristal aux atours de passion
Qui font que tous les soirs ils perdent la raison
Issue de l'album
Quelques grammes de bonheur...
1Et je deviens3:42
2Louisa3:52
4Mon p'tit Damien2:46
5Rue des amants4:32
6Sur scène5:15
7Dans les bars de la ville3:48
8La Bourgade4:15
9Sur les marches3:31
10La vieille dame4:38
11Soleil naissant2:59
12Le mot d'la fin2:51